Bonjour, ou bonsoir d’ailleurs, à toi qui viens poser tes yeux indiscrets sur ce carnet contant mes diverses aventures de ma naissance à mes 17 ans. Eh oui, je ne suis pas bien vieille, mais ne vous inquiétez pas, j’ai mon caractère et une bonne maturité. Du moins, c’est ce que j’aime penser. Je suis venue en tant que petite dernière dans une famille comprenant déjà deux autres petites têtes blondes. J’arrive, moi, la petite dernière, brune et bien décidé à faire ma petite place. Ne dit-on pas que les derniers enfants sont les plus capricieux ? Cela a peut-être été vrai au départ, mais avec deux grandes sœurs ayant bien les pieds sur terre, je suis vite redescendu de mon nuage. Je ne les remercierais jamais assez pour cela d’ailleurs. Parce que devenir une peste capricieuse, très peu pour moi. Une enfance entouré de deux super parents et de deux sœurs avec qui jouer et… Surtout se chamailler. Je ne garde que de bon souvenir de cette période. La jeunesse, l’insouciance… Oui, c’est du haut de mes 17 ans que je dis ça ! Mais l’adolescence est bien compliquée, vous êtes passé par là non ?

En parlant de famille, j’ai eu des joies, comme des pleures les concernant. L’une de mes deux grandes sœurs, Alejandra, s’est un peu renfermé sur elle-même, arborant un masque, avec nous comme avec les autres. Au début, j’ai eu énormément de mal à faire le deuil des sourires chaleureux pour laisser place à un regard plus froid. Finalement, je m’y suis habituer, et parfois je retrouve ma grande sœur, celle ouverte, et cela me fait énormément plaisir. On passe notre temps à nous chamailler, et c’est quelque chose qui me plait, j’aime l’embêter comme elle aime le faire. Même si parfois, on s’engueule violemment car, chacune à son caractère, on finit toujours dans les bras de l’autre. Maritza, mon autre sœur, elle, était beaucoup plus protectrice. Lorsque je m’embrouillais assez fort avec Alejandra, c’est chez elle que j’allais pleurer et elle réglait souvent nos conflits. Nos embrouilles à nous sont plus basées sur mes conneries. Disons que je n’ai jamais aimé les cours, je savais que je voulais aller dans le chant, et rien d’autre ne pouvait m’en dissuader. Elle a longtemps tenté de me faire changer d’avis et m’a aidé pour mes cours, mais, cette année le bac approche, et je sens que ça ne va pas être jolie jolie. Mais en parlant de lycée, je me rappelle encore d’une embrouille avec Alejandra qui nous a séparé un bon bout de temps. Et tout cela sur le thème de l’amour, car tout ce qui touche à l’amour de manière négative, amène toujours des conflits.

Que s’est-il passé ? C’est simple. Je n’ai jamais eu beaucoup de succès auprès des garçons, timide sur ce niveau-là, j’avais toujours eu du mal à m’affirmer. Mais là, il y avait ce garçon, Ez, qui me plaisait tellement. On s’entendait tellement bien et j’avais l’impression qu’il ne manquait que lui dans ma vie. Le seul problème, c’est qu’Alej était l’une de ses meilleures amies, et que, malgré le fait que je lui ai dit, elle l’avait quand même accaparé. J’ai beaucoup crié, j’ai eu très mal, parce que je me sentais trahis par une personne du même sang que moi que j’aimais énormément. Ma confiance en moi en a pris un réel coup et j’ai mis du temps à m’en remettre. Mais finalement, on a eu une discussion tous les trois et j’ai compris que j’avais été complètement porté par mes sentiments et que je n’ai pas vu la vérité. Je me suis excusé auprès des deux, mais surtout auprès d’Alej, je savais que j’avais fauté gravement et je m’en voulais.

Il s’est finalement avéré qu’Ez n’avait pas des vu sur ma sœur, mais plutôt sur moi. Après beaucoup d’hésitation, car il était mon premier copain, on s’est finalement mis ensemble. On dit que tout est plus beau la première fois, mais là, le monde était parfait. Je planais sur mon petit nuage, tout allait bien, je m’épanouissais. Sauf qu’un bonheur ne peut pas rester parfait. Récemment, j’ai vu des photos de lui bien trop proche avec une autre fille. Des photos qui ne m’ont pas plu du tout. Revivant mon mal être passé, j’ai perdu une nouvelle fois toute la confiance en moi et j’ai rompu en lui envoyant un simple message. Après cela, j’ai bloqué son numéro, ne voulant plus jamais le voir. Malheureusement, habitant dans la même ville et ayant le même cercle d’amis, ce n’est pas aussi simple. J’avais envie de le faire souffrir comme il m’avait fait souffrir. J’ai donc demandé à un ami de se faire passer pour mon petit ami pour une petite période. Simplement pour le rendre jaloux. Et j’espérai que cela marche et qu’il n’en ai pas déjà rien à faire de moi…