Il est maintenant temps de vous parler de ma petite histoire. Je suis née dans la petite ville de Buenos Aires en tant que petite troisième de la famille. En effet, lorsque je suis arrivée, j'avais déjà une grande sœur ainsi qu'un grand frère. L'une de trois ans de plus et l'autre de seulement deux. Peu d'écart signifie souvent complicité et ça n'a pas loupé. Bien que nous soyons un peu comme chien et chat, je n'imagine pas ma vie sans eux. On se dispute, on se crie dessus, on rigole et on s'aime. C'est à peu près le résumé de nos relations. Deux ans après ma naissance, ma mère est retombée enceinte d'une petite fille. C'est surement l'une des plus belles nouvelles qu'elle m’a annoncé. La famille est l'une des choses les plus importantes dans ma vie et ma relation avec cette nouvelle arrivante a été très différente de celle avec ma grande sœur et mon grand frère. Je l'ai chouchouté, protégé et j'ai veillé sur elle... A son plus grand désespoir d'ailleurs. Elle était rebelle, elle avait des envies de liberté et je ne l'ai jamais cerné, mais malgré tout, nous avons toujours été très proche l'une de l'autre. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais notre relation était fusionnelle, je lui disais tout, elle me disait tout. Deux meilleures amies réunit par les liens du sang.
Mais comment parler de ma vie sans aborder la danse ? Cette activité, c'est toute ma vie, c'est plus qu'une passion. Je ne m'imagine pas un jour sans danser ne serait-ce qu'une petite demi-heure. Mes études ont été longues et assez houleuses durant le collège et le lycée. Je ne suis pas le genre de fille studieuse dans toutes les matières. Tout ce qui intéressait, c'était la danse. Bien sûr, cela n'a pas vraiment plu à mes parents qui voyaient cette branche comme incertaine et sans avenir. Un deal a été passé. Je réussissais mon bac, et après cela, je pouvais m'orienter vers ce que j'aimais. Le bac n'était surement pas quelques choses d'acquis pour moi. Beaucoup d'heure de somnolence à rattraper, mais à force de travail et d'aide venant autant de ma famille que de mes amies, j'ai finis par l'avoir. Cela fait aujourd'hui deux ans que cette épreuve est derrière moi et que je m’épanouis enfin dans ce que j'aime. Je suis dans une école de danse, j'ai dû passer plusieurs concours et épreuves de sélection pour enfin réussir à y rentrer. J’entame aujourd'hui ma deuxième année avec beaucoup d'impatience et beaucoup de projet professionnel. Comédie musical, cours particulier de danse, encadrement d'activité extra-scolaire, spectacle divers, tout y est pour mettre le plus de chance de mon côté. J'espère pouvoir un jour vivre de ma passion.
Pour finir cette petite histoire rapidement, je pense que le thème "mes amis, mes amours, mes emmerdes" est inévitable. J'ai une personnalité un peu reculé au premier abord. Je le sais mais je suis comme ça. J'ai du mal à aller vers les gens. Je suis timide et cela me porte souvent préjudice. Je n'ai jamais été la fille populaire à qui tout le monde rêve de ressembler. Je n'étais pas invisible non plus, disons que j'étais dans la normalité. Je suis plus du genre à avoir quelques amis très proche, plutôt qu'une très grande bande. Après le collège, le passage au lycée a été difficile. Je ne suis pas aller dans celui qui était rattaché à mon collège et du coup, j'ai perdue toute les personnes dont j'étais proche. S'en est suivi des évènements plutôt déprimant et inconfortable. Mais grâce à ces derniers, j'ai rencontré d'autres personnes, des personnes qui m'ont aidé et m'ont soutenu durant une phase difficile pour moi. Joana, Gabriel, Serena et Julio. Quatre noms qui resteront gravé dans ma petite mémoire de poisson rouge pour l'éternité. Je les ai rencontrés à peu près au même moment et je me suis tout de suite attaché à eux. Ils ont été là lorsque j'ai eu besoin et je ne pourrais jamais les remercier assez. Il ne se passe plus un seul jour sans que je discute avec eux. C'est comme ma seconde famille. Et dieu sait que j'ai de la chance de les avoir trouvé, car plus le temps passe, plus ma véritable famille s'éloigne jusqu'à me trahir.
Que dire des amours ? Et bien beaucoup de belles expériences et de déception. Forcément, si je suis célibataire, c'est que la plupart de mes expériences se sont soldés par des échecs. Je suis du genre à m'amouracher rapidement. Parallèlement je ne suis pas sortie avec 15 garçons différents. Je préfère une longue relation a une courte. Mon premier amour s'est passé au collège lorsque j'étais en quatrième. A cet âge-là, on n’est pas forcément conscient de tout et l'amour n'a pas la même signification que lorsqu'on grandit. J'en garde de bon souvenir, notre séparation a été du à son déménagement et malgré tout, son départ m'a fait assez mal en quelque sorte. Enfin bref, je ne vais pas vous racontez tous mes amours, sachant qu'avec les questions précédentes vous en connaissez déjà 3 différents ce qui englobe presque la majorité de mes histoires. Je ne reviens pas non plus sur ma dernière expérience, je suppose que vous avez bien compris ce qu'il s'est passé. Pour ce qui est de ma sœur, je n'ai plus aucun contact avec elle. Bien sûr, nous vivons dans la même petite maison, mais je fais mon maximum pour l'éviter et je ne la vois presque jamais. Cet incident l'a fait changer et m'a éloigné de la totalité de ma famille. Suite à ma réaction, tout le monde l'a perçu comme la victime... Non pas que je pense être banche dans l'histoire, je dois surement avoir des torts... Mais j'estime qu'elle en a plus que moi. Je n'avais rien demandé après tout. C'est chez mes amis que j'ai trouvé refuge, ils m'ont accueillis à bras ouvert et sans eux, je ne saurai surement pas comment j'aurai pu m'en sortir et où j'en serai. Le temps a passé, j'essaye de tourner la page et aujourd'hui, en amour je me dis que je peux peut-être y croire de nouveau avec quelqu'un en qui j'ai totalement confiance. Et j'ai une petite idée sur la question de "qui ?". Mais est-ce qu'il faut vraiment tenter le tout pour le tout au risque de perdre une belle amitié ? Au risque de finir une nouvelle fois avec le cœur brisé..? Seul l'avenir nous le dira...